Collaboration Entreprise – Recherche : 5 idées reçues qui vous freinent (à tort !)
Publié le 19 juin 2024
Collaborer avec des chercheurs peut vous ouvrir les portes d’un monde de nouvelles possibilités, booster votre innovation et vous propulser vers la compétitivité. Mais les idées reçues ont la vie dure et freinent souvent les entreprises à se lancer. Projets trop longs, paperasserie administrative étouffante, perte de propriété des résultats…
Autant de faux problèmes qui vous empêchent de profiter des avantages d’une collaboration fructueuse avec le monde de la recherche. Heureusement, cet article est là pour vous éclairer ! Voici 5 idées reçues qui vous empêchent de collaborer avec la recherche et qui vont vous faire changer d’avis !
Idée reçue n°1 : l’administration, un casse-tête chinois ?
« C’est trop lourd administrativement » ; « Il y a beaucoup de paperasserie » ; « C’est un calvaire administratif » Qui n’aime pas se perdre dans les labyrinthes de la bureaucratie ? Mais rassurez-vous, les chercheurs et les universités ont pris conscience de ce frein. Des efforts importants et concrets sont faits pour simplifier les démarches et accélérer l’obtention des autorisations. De plus, des services dédiés à la gestion des partenariats sont là pour vous guider tout au long du processus. Vous pouvez aussi compter sur de nombreuses plateformes qui vous permettent de solliciter l’expertise des chercheurs pour des projets précis et des prestations de qualité. On est loin du casse-tête chinois finalement.
Idée reçue n°2 : Propriété des résultats, un leurre ?
« Nous ne pourrons pas breveter » ; « Nous ne serons pas propriétaires des résultats » ; « Les résultats seront rendus publics » Il est temps de mettre fin à cette légende urbaine. Si vous optez pour un contrat de prestation avec un laboratoire ou une plateforme, vous êtes donneur d’ordre et donc… propriétaire des résultats, et les laboratoires ne pourront pas publier leurs travaux. Pour plus de tranquillité d’esprit, n’oubliez pas l’accord de confidentialité (NDA) avant de commencer les discussions. En cas de partenariat, il convient de clarifier dès le départ les modalités de partage de la propriété des résultats mais aussi les responsabilités et implications de chaque partie. Un contrat rédigé avec attention, et le tour est joué. Les services partenariats des universités et les SATT sont là pour vous accompagner sur ces sujets. Et non, la publication scientifique et le dépôt de brevet ne sont pas incompatibles. Avec un peu d’attention à la chronologie, tout le monde y trouve son compte.
Idée reçue n°3 : Objectifs incompatibles, un fossé infranchissable ?
« On ne veut pas la même chose » ; « Les objectifs académiques ne correspondent pas aux nôtres » Oui, bien sûr, les chercheurs rêvent de prix Nobel et vous, de parts de marché. Mais surprise ! Ces objectifs peuvent s’aligner avec une communication claire et des négociations dès le départ. Les institutions académiques ne sont pas des forteresses impénétrables : elles aiment s’adapter et parfois même répondre aux besoins des partenaires industriels. Les chercheurs sont aussi demandeurs de confronter leurs théories à la réalité du terrain. De plus, les nouvelles orientations nationales les encouragent à se rapprocher du monde économique. Un match parfait en perspective !
Idée reçue n°4 : Coûts exorbitants, un investissement risqué ?
« Les collaborations sont trop coûteuses et ne valent pas l’investissement » ; « Ça va me coûter plus cher que de travailler en interne » Ne vous laissez pas effrayer par les coûts initiaux. Les collaborations académiques peuvent ouvrir les portes à des subventions, des avances remboursables et des crédits d’impôt compensant largement ces dépenses. Les appels à projet valorisent souvent les collaborations avec des laboratoires académiques en proposant des taux de financement bonifiés aux projets intégrant une collaboration avec un laboratoire. Les thèses Cifre, avec des dispositifs régionaux, sont un excellent moyen de bénéficier de recherches pointues à moindre coût, et le salaire du doctorant peut être inclus dans les dépenses déclarées au CIR. Et si vous embauchez un jeune docteur*, vous pourriez récupérer jusqu’à 120% de son coût grâce au CIR. Toujours convaincu que la recherche coûte cher ? N’oublions pas les bénéfices à long terme en termes d’innovation et de compétitivité ! L’expertise, les équipements de pointe et les approches novatrices peuvent vous faire gagner un temps précieux (et donc de l’argent).
* Selon l’administration fiscale, un salarié est considéré comme « jeune docteur » pendant les 24 premiers mois de son CDI suivant l’obtention de son doctorat. Fiscalement, il n’y pas d’âge pour être jeune…docteur
Idée reçue n°5 : Délais trop longs, une attente interminable ?
« Les projets académiques prennent trop de temps et ne sont pas assez orientés vers les résultats » ; « Je n’ai pas le temps d’attendre 3 ans pour obtenir mes résultats » On vous l’accorde, la patience est une vertu, mais les projets académiques ne sont pas synonymes de lenteur éternelle. Avec une gestion de projet rigoureuse et des jalons bien définis, ces collaborations peuvent être très efficaces et même vous orienter vers des résultats dépassant vos objectifs. Les approches académiques rigoureuses peuvent même offrir des innovations de haute qualité et des solutions durables. Un investissement temporel qui en vaut la peine.
Oubliez vos préjugés !
En fonction de vos objectifs, des moyens dont vous disposez et de vos contraintes, il y a très probablement une solution pour vous permettre de travailler avec la recherche. La collaboration académique n’est pas une montagne infranchissable, mais une opportunité en or pour booster votre innovation et votre compétitivité.
Vous avez un projet d’innovation et besoin d’une expertise ? Vous avez un projet de partenariat avec la recherche et vous avez besoin de conseil ? L’équipe ERI (Europe Recherche Innovation) de HDFID peut vous aider.
Contactez-nous ! europe@hautsdefrance-id.fr ou abeague@hautsdefrance-id.fr
Un article écrit par Adélie BEAGUE | Chargée de projets
Dir. Entreprises et Réseaux – Pôle Europe Recherche Innovation – HDFID